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Petit pas au pays de Félix Leclerc

Spectacle Familial - A partir de 7 ans - Durée : 50mm

Tancrède Batistine est traversier, passeur de rivières, comme son père et son grand père avant lui.
Il aime tant Marie, que son nom est également celui de son bateau, son chaland. Ses nombreux voyages ne l'éloignent pas trop d'elle, d'un bord à l'autre du fleuve. Comme les pierres jetées  dans la rivière quand ils étaient enfants, comme les truites pêchées ou les framboises cueillies, leur quotidien  se nourri de poésie,  de douceur, de petits bonheurs porté  par une promesse d'amour, murmurée par Marie :  Quand tu ne m'aimeras plus, pour que tu le vois bien, je me ferais des tresses!”.                        

Pourtant, le bouleversement viendra, un  jour, là, au mi temps de la rivière.

 

Une ballade poétique, contée et chantée  où voisinent le traditionnel,  le mystique  et le quotidien.

 

 


“ Extrait”

 

“ Quand Tacrède eut 15 ans,  les yeux  du père se fatiguaient plus vite . Le garçon, presqu'un homme, prit place dans le chaland.  Il connaissait bien l'embarcation,  la rivière et son métier.

Il était traversier, comme son père et son grand père avant lui!

Au soir de sa première journée de travail, Tancrède  baptisa son chaland . Il traça délicatement, sur le flanc du chaland les lettres rondes du nom Marie. Marie sourit et vint s'assoir sur la rive. Elle avait les cheveux qui lui tombait dans le dos, doux comme le foin de grève. 

Chaque printemps, Tancrède recevait de ses mains blanches un cadeau: un petit drapeau, immaculé, tout bordé de broderies. Posé sur un mat de l'autre côté de la rivière, il servait de pavillon. Hissé haut  par le passager, il servait d'appel au traversier.  Tancrède usait un pavillon par année. Marie brodait un pavillon par printemps.

 

Marie danse sur le chant des vagues joyeuses

comme le pavillon blanc brodé et offert

au printemps fait oublier les heures brumeuses

 

L'été de leurs 20 ans, un groupe d'étrangers se présenta pour traverser la rivière.

C'étaient des bohémiens . Ils  venaient avec leur joie, leurs danses et leur musique pour donner vie aux fêtes , aux   places des villages.  La troupe, en costumes rouges et bleus, munie de guitares et de tambourins, débordants de chants et de rire,  s'installa dans le chaland de Tancrède.

C'est là qu'il la vit! Elle avait deux grandes tresses noires, avec au bout des plumes d'oiseaux de paradis. Le regard fixé sur Tancrède, la gitane  chantait à pleine voix, avec les hommes et les femmes de la troupe. En quittant l'embarcation, la tzigane lui souffla dans un sourire :  «  Viens ce soir! Je danserai pour toi!! »                                           ça l'a reviré de bord! Tout le reste du jour, son regard s'accrocha à l'autre rive! ... / ... “

La Rivière de Tancrède

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