L'enfance selon François Mauriac

Spectacle Familial - A partir de 7 ans - Durée : 50mm

Spectacle Adultes - A partir de 12 ans - Durée : 70mm

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Quand une conteuse vit entre le Château de La Brède, demeure de Montesquieu et le Domaine de Malagar, résidence de François Mauriac, il S'insinue en elle l'idée que trop de héros de ces plumes restent cachés au creux de nombreux ouvrages sagement déposés sur des étagères.

Comme un fabuleux piège à rêves, Mary Myriam a ouvert, lu, exploré, respiré les romans de François Mauriac.

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Encouragée par la gentille délicatesse de Michel Suffran, la généreuse écoute de Jean Mauriac, la conteuse a conçu ce spectacle “ Mémoire du gros chêne” ou l'enfance selon Mauriac.

 

“L'enfance est le tout d'une vie, car elle en renferme le secret” écrivait François Mauriac.

 

Qu'ils s'appellent Cybèle, Petit Guillou, Marie, Jean  ou Noémie,  qu'ils jouent sur la place du village ou dans la grande forêt,  entre rêve et réalité, leur quotidien, leur univers, leur avenir se racontent.  Mais il y a  aussi les grandes personnes!  Leur donneront-elles envie de grandir? 

En écho :  Le Sagouin, Génitrix, le Baiser au lépreux, Le Mystère de Frontenac, Thérèse Desqueyroux

 

 

            “ Extrait”

“ Il était une fois, un petit garçon. Il s'appelait Guillaume. Il avait l'air effaré : un  long cou de poulet, de  larges yeux couleurs de mûres. Sa tête rase paraissait toute petite entre ses deux grandes oreilles en ailes de zéphyr. Toujours enrhumé, il avait la bouche  entrouverte,  la lèvre inférieure humide et baveuse. Il était grand, long comme un jour sans pain. Ses jambes interminables, aux genoux cagneux et aux cuisses étiques, se plantaient dans des chaussettes en tire-bouchonnées sur les souliers trop grands, des galoches trop vastes.                                                               Il aimait jouer … seul! avec les objets cassés que les grandes personnes abandonnaient: une boite de métal décorée de la Basilique Saint Pierre de Rome; deux chapelets brisés: un de grains de nacre bénis par le Pape, l’ autre de noyaux d'olivier de Jérusalem                                                                                                               Il aimait jouer … seul! A faire la ronde tout autour du grand chêne, avec cette  chanson d'été qu'il transportait en ses  quatre saisons «  Jan petit que danse, da paso que danse ....                                                       Il aimait jouer …seul! A courir le long des rangs de vignes, à se faufiler entre les longs troncs des pins du domaine de Cernes, à se glisser dans les couloirs des palombières délaissées par les chasseurs. Là,  d’un caillou, d’une brindille, d’une feuille, il s’inventait tout un univers, il se racontait tout son monde !... / ....

Qui d'autre que ses jeux serait de bonne compagnie pour Guillaume? Jean Pierre?  l'ami qu'il ne connaissait pas encore. Papa?  qui faisait des tambouilles et chabrot.  Grand mère?  qui du pouce lui dessinait une croix sur le front. Fraulein? qui transportait avec  elle  une odeur de cuisine et de potage! ... / ... ”